Laurence Monier, une mission: la protection et le bien-être de l’enfant.

De Wikithionville
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Laurence Moniez vient du nord. Elle a été pendant vingt ans puéricultrice en néonatalogie dans le triangle Lille Roubaix Tourcoing, une mégapole où on passe sans s’en apercevoir d’une ville à l’autre. Laurence s’est installée en 2000 à Thionville avec ses trois enfants. Ici on peut traverser la ville en une demi heure et, du haut de Guentrange, on voit les bords de Moselle de l’autre côté de la ville : ça change. Ca ne colle pas vraiment non plus avec l’image de l'Est qu’avait Laurence avant de venir vivre ici : industrielle et moche.

De l’hôpital, Laurence est passée à la PMI, la Protection Maternelle et Infantile[1]. La PMI est un service du Conseil Général qui a en charge la politique sociale du département.


Son travail est de visiter les foyers où arrive une naissance pour conseiller les parents et peser l’enfant. Chaque puéricultrice a son secteur et Laurence intervient dans les familles qui habitent entre le val Marie et la Côte des roses. Laurence doit s’assurer que tout est prêt pour recevoir l’enfant. Quand la famille manque de moyens pour se procurer poussette, lit, vêtements, biberons, elle l’oriente vers l’association « les ptits loups » ou encore la croix rouge.


La PMI est en réseau avec les maternités, les mairies et la Caf qui lui transmettent l'annonce des naissances dans chaque secteur mais aussi avec les écoles maternelles pour les bilans de 4 ans et d'autres partenaires comme par exemple les associations qui s'occupent de demandeur d’asile. Le partenariat permet d'orienter les parents vers l'aide la mieux adaptée à leurs difficultés.



La sage-femme du dispensaire de la PMI s’occupe des mamans pendant leur grossesse, Laurence prend le relais au moment de la naissance. Le cœur de son métier c’est soutenir l’installation de la relation parent enfant : c'est-à-dire être présente en cas de besoin auprès des parents, afin d’accompagner leur apprentissage à devenir père ou mère. Cela fait partie de sa mission : concourir à la protection et au bien-être de l’enfant. Laurence visite les familles en binôme avec une assistante sociale qui est là pour répondre aux difficultés financières et éducatives des parents.


Ces visites sont parfois mal perçues car elles peuvent être vécues comme une forme d’intrusion dans la vie privée mais Laurence se permet d’insister car son travail est centré sur l'intérêt de l’enfant : elle est là pour rappeler aux parents le sens des priorités pour que leur enfant grandisse dans de bonnes conditions.


Quand parfois la sécurité matérielle, affective ou éducative de l’enfant ne peut plus être assurée correctement, la situation peut faire l’objet d’un signalement au Procureur de la République qui décide alors de transmettre ou non le dossier au Juge des Enfants. La plupart du temps, le signalement intervient après un long travail d’accompagnement de la famille.


Placer l’enfant c’est le contraire de punir. On place l’enfant pour le protéger. La première réaction des parents est forcément la colère mais le travail avec la famille ne s’arrête pas là : il continue tout le temps nécessaire.






La Côte des roses n'a pas très bonne réputation mais ce n’est pas « Chicago »: c'est plutôt un village où tout le monde se connait. De génération en génération, les gens restent attachés à la Côte des roses.


La rénovation du quartier va modifier la concentration des familles et la façon de travailler de la puéricultrice. Dans la tour de la perdrix qui va être bientôt démolie, Laurence visitait beaucoup de jeunes parents. Aussi, dans deux ans, la permanence de la Pmi, au dessus de la halte garderie, chemin St Anne, sera rapatriée au dispensaire du centre ville.






article publié sur saisir le changement[2]