« Pour moi un centre social c'est ... » : différence entre les versions

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Septembre 2019
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Version du 13 septembre 2019 à 10:37

Cette année dans le cadre de l'atelier, nous nous interrogeons sur ce qu'est un centre social pour nous.


Pour Annie la question se pose à partir de des notions d'expérience et du rapport au savoir et à la connaissance. Elle s'interroge aussi sur comment on passe du savoir livresque à l'accès aux savoirs par internet en particulier chez les jeunes. Pour Michel Serres : "un nouvel humain est né : il l'a baptisé "Petite Poucette"


Geneviève témoigne

Je me souviens

J'ai toujours vu mes parents faire du « social » à leur façon. Ils avait toujours le souci de partager ce qu'ils avaient, d'écouter, de rendre service. Ils réalisaient ce que j'appellerai le don de soi. Suite au décès de ma mère, j'ai du m'occuper de mes sœurs et de mon frère à 10 ans. Cependant mon père m'a toujours encouragé à lire, à m'ouvrir à la culture. C'est lui qui m'a suggérée d'aller aux éclaireurs de France. J'ai été éclaireur de France de 10 à 15 ans à Longwy. Pour moi c'était des années de formation au partage, à la solidarité, au soutien moral, à la vie en équipe et à l'engagement pour la communauté. J'y ai passé de long séjour en plein air à apprendre à me repérer dans la nature, à cuisiner, bref c'était l'école de la vie.

Baden Powell nous dit « Le bonheur, ne vient pas à ceux qui l'attendent , mais l'ambition de faire le bien, est la seule qui compte!

J'ai pris conscience de ce qu'était un mouvement social avec baden powell.

C'est lors de son service militaire en Afrique du sud, que B.P. (bipi), compris que lorsque l'on faisait confiance a des jeunes ils pouvait faire des merveilles. En effet, après avoir écrit un livre sur les éclaireurs en 1899 « Aids to scouting », il se rendit compte a son retour en Angleterre que la plupart des jeunes n'ayant rien avoir avec l'armée avaient lu son livre et lui ont posé de multiples questions auxquels il a répondu en approfondissant sa démarche. Suite à cette réflexion, il a réuni une vingtaine de jeunes de milieux différents en juillet 1907 et sur l'ile de Brownsea. Là il forma des équipes de cinq dirigées par l'un d'entre eux, c'etait l'organisation en patrouille. Apres ce camp B.P. publie « For boys » manuel de civisme à l'école de la nature par la science des bois, traduit en France sous le titre Eclaireur.

Pour moi, cette expérience est proche du mouvement de Marie-Jeanne Basso qui créa la première Maison sociale après bien des péripéties en 1910. Les Maisons sociales sont reconnues d'utilité publique en 1922. Elle crée la Fédération des centres sociaux en 1922. Pour moi elle représente une forme de courage et de don de soi. Des valeurs de solidarité qui me touche étant donné mon parcours.

La Dame aux oiseaux

Avant les scouts j’ai aussi été avec Les âmes vaillantes. On se réunissait les jeudi avec la femme du docteur qui s’en occupait. C’était un ange … Là on a appris la solidarité. Par exemple il y avait une copine , dont la mère est revenu des camps de concentration avec des séquelles psychologique. Par exemple elle ne supportait plus que l’on enferme des oiseaux dans les cages. Donc chez-elle les oiseaux étaient en liberté dans la maison. Ce qui paraissait bizare à ceux qui ne connaissait pas cette histoire. Et donc on a voulu l’aidé avec d’autre, en se rendant chez elle et là on a découvert les raisons de ce comportement. Ensuite a témoigné pour expliquer cette situation et soutenir notre copine pour surmonter sa peine …

De cette expérience, j'ai ressenti le besoin de rendre service et de me rendre utile. C'est ce que je retrouve dans un centre social. Une fois on m'a dit de ne pas me cacher derrière le bénévolat. Pourquoi on me dit ça ? Suite à cette remarque, je me suis questionnée longuement : pourquoi est-ce que je fais tout cela ? C'est vrai dans un premier temps, c'était réellement pour oublier un passé douloureux. Mais c'était vrai aussi à l'époque où je travaillais à l'usine et lorsque je me suis engagée dans le syndicat. Alors bénévole ici au centre social pourquoi ? Je voulais enfin trouver une réponse. Et c'est en me remémorant les valeurs que m'ont transmise mes parents et mes premiers engagements (aux Vaillants, puis aux éclaireurs de France) que j'ai trouvé la réponse. C'est en effet, en pratiquent les valeurs qui me constitue que je me sens le mieux. Et c'est dans le centre social où je suis actuellement que je m'épanoui.

Et aujourd'hui, mon bénévolat, je le fais apaisée.


La meilleure manière d'atteindre le bonheur et de le répendre autour de vous. Baden Powel

Septembre 2019

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