« L'odyssée récente d'Ulysse » : différence entre les versions

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'''voir aussi l'article''' [[Les Odyssées d'haujourd'hui]]
[[ catégorie:Littérature d'ici et d'ailleurs ]] [[catégorie:culture]]

Dernière version du 12 janvier 2017 à 12:06

Ulysse from bagdad d' Eric -Emmanuel Schmitt La lecture de ce livre m'a amené à vivre avec ce jeune irakien son odyssée à travers plusieurs pays pour atteindre l'Angleterre. je me suis prise à penser comme Saad, à me mettre à sa place et à vouloir l'aider pendant son périple qui finalement finira par le décevoir. Car l’Europe dont il rêvait ne lui à pas apporté ce dont il rêvait et ce dont il espérait.

J'ai choisi ce passage du texte car, pour moi, il est tellement plein de réalité. Il semble si proche de ce qui se passe aujourd'hui. L'auteur nous permet de voir et comprendre la souffrance de ces peuples en guerre, le courage de ces migrants, pour atteindre leur but et leur rêve de liberté. Mais aussi, comment à travers les médias on vante un mode de vie qui les attirent mais tout cela n'est que belles paroles. Finalement ils sont abandonnés à leur sort !!!!!

Ce qui me dérange, je l'exprime comme suit :

 Pourquoi partir, quitter ce  que l'on aime pour souffrir encore plus, pourquoi ne pas se battre pour vivre heureux dans son pays ?......


Et je rejoint tout à fait l'idée que l'auteur développe dans ce dialogue (de la page 42 du livre) :


« Liberté, égalité, fraternité. Tu as vu fils

Mm? de quoi parles tu ?

Liberté,égalité,fraternité.

C'est une chanson ?

Non, depuis ce matin, je lis ça partout, sur les murs, les frontons, les monuments, les statues.

Bon ce n'est qu'un slogan, d'accord, mais les gens qui le revendiquent ne peuvent pas être mauvais

Ils en font trop c'est comme celui qui, dans un souk, crie qu'il vend, les tissus les plus beaux et les moins chers : il ne l'affirme que parce que c'est faux.

La constitution d'une République n'a rien à voir avec les pratiques d'un souk, fils, tu t'égares !

Les Français ne brandissaient-ils pas déjà cette devise lorsqu'ils conquéraient le monde 

pour constituer leur empire colonial ?

En Algérie, au Maroc, au Sénégal, en Asie? tu as peut être raison.

Alors « liberté, égalité, fraternité » signifie sans doute « nous sommes libres de vous envahir, nous serons égaux quoique certains le seront davantage, vous serez nos frères quand il faudra aller ensemble à la boucherie des guerres »

Oh, je te trouve bien sombre.

Le mensonge réside dans le troisième terme, « fraternité ». Pour établir une fratrie, il faut décider qui en fait partie. En circonscrivant un ensemble d'êtres solidaires qui s'entraideront quoi qu'il arrive, il faut désigner ceux qui seront tenus à l'écart et n'y appartiendront pas. Bref, il faut tracer des limites . Dés que tu dis « fraternité », tu contredis « égalité », les deux termes s'annulent !

 On en revient toujours là ; à la  frontière. Il n'y a pas de société humaine sans trace de frontière

papa soupira, exaspéré, et conclut ; L'homme n'aurait jamais dû devenir sédentaire, il aurait dû rester nomade, ainsi il n'y aurait plus de frontières

- non, papa, il y a autant de guerres entre des peuples nomades qu'entre des peuples sédentaires.

- Alors d’où viennent les guerres ?

- L'origine des conflits, c'est le « nous », ce « nous » d'une communauté contre une autre, ce « nous » exprimant une identité et justifiant d' attaquer les identités étrangères.

- Tu prononces jamais « nous », toi ?

- Si, mais je ne veux pas faire « nous » avec n'importe qui. Toi, papa, quand tu t'exclames « nous » tu penses au peuple d'Irak ; quand je murmure « nous », je pense à ma famille. A ma famille j'ai l' impression de devoir beaucoup, pas à l'Irak. Je sais reconnaître mes dettes mais j'essaie de ne pas me tromper de créancier. Qu'est-ce qu'il m'offre, mon pays ? Un passé tragique , un présent chaotique et un avenir douteux. Merci. J'ai compris, je n'attends rien de lui, je ne lui dois rien. En revanche, je dois aux miens.

- Donc tu n es plus irakien ?

- Je tente de ne plus l' être.

- De tes racines, tu a une conception bien étroite 

- Toi tu l'avais si large que tu en es mort.

- En bref, tu rêves d'être apatride ?

- Non, je ne rêve pas d'être apatride, je rêve que le monde le devienne. Je rêve que le « nous » que je prononcerais un jour soit la communauté des hommes intelligents qui cherchent la paix .

- Un gouvernement mondial ? … » extrait de la page 42



voir aussi l'article Les Odyssées d'haujourd'hui