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Version du 6 août 2013 à 12:17
Je m'appelle Aïcha. J'habite à Thionville depuis quatre ans, dans le quartier des Basses Terres.
A l'école déjà, je peignais. J'ai toujours aimé ça. Voilà quelques années que je m'y suis remise.
On pourrait dire que mon style est plus proche des cubistes que des impressionnistes ou des classiques. J'ai un style et un genre à part, très abstrait mais les tableaux racontent des choses concrètes. Leurs titres les racontent.
Je suis inspirée par l'astrologie et par les souvenirs. Le trait de mon caractère qui ressort dans mes tableaux serait mon coté carré, je ne suis pas une impulsive. Pour moi, un engagement est un engagement.
La peinture permet de rêver, de s'évader, d'aller ailleurs, mais aussi de trouver des repères.
Le Centre Le Lierre m'a beaucoup aidée, notamment Noëlle Leclerc et ses ateliers d'arts plastiques. Elle m'a aidée à me lancer et à comprendre que la perfection ne venait pas tout de suite, mais ne serait atteinte qu'en travaillant et en essayant.
Pendant un temps, je fabriquais mes toiles et mes couleurs. Mes toiles, je les faisais avec des draps tendus sur des cadres en bois, grâce à des punaises. Je mettais une couche de blanc que je laissais sécher quelques jours, et après, c'était prêt, je pouvais peindre. Si les jeunes qui n'ont pas trop d'argent veulent se lancer dans la peinture, ils peuvent faire comme ça. Les peintres ont d'ailleurs longtemps fait leurs propres toiles.
J'ai fait des mosaïques, d'où mes petits coups de pinceaux. J'introduis peu à peu de nouvelles couleurs : rouges, différents jaunes, vert amande. Les couleurs ont une signification. Les tons ocres évoquent mes origines algériennes. Le bleu, c'est la mer, le ciel, la vie. Le rouge, c'est la terre d'Afrique et le jaune, c'est la lumière.
Je suis très attentive aux autres. Et même si les mondes virtuels existent, il ne faut pas qu'il y ait que ça. Un artiste improvise pour peindre, un humain a besoin d'improviser pour vivre. Il ne peut pas être programmé tout le temps, avoir des horaires, des activités toujours programmées. Pour être un être, il faut du temps.
Le plus important pour un enfant, c'est de lui apprendre à être lui-même.
Il faudrait plus de liberté à l'être humain, pour lui laisser le temps de créer et d'être lui-même. Liberté d'être et de s'exprimer. Priver les humains de liberté, c'est priver l'humanité d'évoluer.
Dans l'ordre, mes tableaux s'intitulent :
Le premier n'a pas de titre, j'ai été inspirée par un reportage sur des familles thionvilloises au 19ème siècle.
- L'Africaine
- Harmonie
- Le Sablier
- L'exposition
- Les Portes
- Pearl Harbor
- L'Horloge
- Le Tablier
- Famille Noble de Thionville au 18ème siècle
- Le Couple
- L'ordinateur, les cartes et le disque dur.
- Le Champ de fleurs
- Le dessin des Maures
- Mon jardin
- Labyrinthe
- La discussion
- Le Lotus Mort
- Mes baobabs
- Les rideaux de Maman
- Mes cellules sanguines
- Vaisseau
- Mes plumes
- L'aborigène
- Ma constellation
- Mes méduses