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Dernière version du 22 mai 2012 à 12:46
Bérengère Richard est ingénieur de la fonction publique depuis 2003. Elle travaille à la direction de l’urbanisme de Thionville où elle est plus particulièrement chargée du projet de renouvellement urbain de la Côtes des roses.
La Côte des roses est un quartier de grands immeubles construits à la fin des années cinquante pour accompagner l’essor de la sidérurgie lorraine.
Ce quartier occupe d’anciennes terres agricoles entre le château de la Malgrange et les hauteurs de Guentrange. La côte des roses en 1950, c’était des champs où on lâchait les vaches tout autour de la ferme de la Briquerie et une route qui descendait en ville. Les immeubles sont sortis de terre. La ferme est devenue jusqu'aux années 90 le débit de lait pour tout le quartier et la côte des roses ce qu’on appelait alors une cité dortoir.
Bérengère Richard a commencé ses études par un Deug de biologie. Elle s’est tournée ensuite vers une maitrise de sciences et techniques en aménagement et environnement et pour finir, vers un diplôme d’études supérieure en aménagement au Cesa de Tours[1]. Comme les gens de sa génération, elle est sensible à la question de l’aménagement du territoire tout en préservant l’environnement.
Bérengère se demande ce qu’elle aurait fait construire sur la côte des roses dans ces années 60.
Mais les enjeux étaient différents et la réflexion sur la construction des villes beaucoup moins élaborée qu’aujourd’hui.
Il ne s’agit plus de construire pour construire. Mais de construire intelligent en pensant au confort des habitants et en essayant d’anticiper le manque de pétrole du futur en réduisant nos besoins en énergie.
le carrefour de la chaussée d'Océanie,les barres qui doivent disparaitre, et l'entrée du parc à venir
Les élus ont décidé à la fin des années 90 de transformer la Côte des roses et de l’ouvrir sur le reste de la ville. La Direction de l’urbanisme a engagé des études sur les travaux prévus à la Côte des roses et s’est vue confier la tâche d’élaborer un plan d’ensemble du devenir du quartier.
les immeubles de la rue Molière déjà rénovés.
Les bailleurs sociaux, Batigère, Mosellis, l’O.P.H, sont les maitres d’ouvrage qui gèrent la réalisation des travaux des bâtiments. Bérengère Richard coordonne leurs interventions avec celles des techniciens de la Ville responsables des travaux sur les espaces publics.
Pour faire participer les habitants au projet et leur permettre de trouver un emploi, chaque entreprise sélectionnée pour participer aux travaux doit accepter de réserver au moins 5% d’heures de travail aux habitants du quartier en priorité. C’est l’association Tremplin qui assure la préformation aux différents corps de métier du bâtiment, de la voirie et de l’entretien, des hommes et des femmes concernés.
Depuis le début, Bérengère fait le relais avec l’Agence nationale de renouvellement urbain, l’A.N.R.U[2] qui finance jusqu’à 16% le projet.
Les réunions de réflexion autour du projet ont commencé en 2000 et un protocole de préfiguration des travaux a été signé avec l’A.N.R.U en 2007 permettant de réaliser les premiers aménagements autour de la maison de quartier.
La ville est très vigilante en ce qui concerne le relogement des familles habitant les immeubles promis à la démolition : elle participe tous les deux mois au comité technique de suivi du relogement, aux réunions de la Gestion d’urbanisme de proximité et d’Insertion par l’économique.
Il s’agit dans chaque cas d’arriver à concilier les offres de logement avec les moyens financiers et les désirs des habitants.
Par exemple, en trouvant un équilibre entre le prix qu’ils payaient pour une surface devenue souvent trop importante et celui d’un logement neuf mieux adapté à leur besoins et moins couteux en charge.
Toutes les constructions neuves auront en effet le label haute performance énergétique. Ce qui signifie moins de frais de chauffage.
Une salle du projet a été inaugurée au début de cette année à la maison de quartier. Chaque habitant, chaque association et chaque acteur local est invité à rendre ce lieu vivant, avec des animations, des débats et des expositions comme l'Exposition de la salle de l'Anru. Par exemple, les enfants des écoles de la Côte des roses participent déjà à un programme d'initiation à l'urbanisme. Grâce au Conseil en architecture, urbanisme et environnement du département, le C.A.U.E, les élèves se font un regard neuf sur l'architecture de leur quartier.
Bientôt on pourra descendre de la rue de la perdrix au square Fénelon sans obstacle et rejoindre la rue des pyramides à travers de nouveaux espaces verts débouchant directement sur le carrefour.
A la place de la barre longeant la chaussée d’Océanie seront construits plusieurs petits immeubles accessibles à la propriété ou réservé à des logements sociaux mais à l’emplacement de l’immeuble du bas de la rue corneille, les allées et jardins donneront directement sur la rue.
Ainsi seront réduites deux frontières invisibles qui séparaient le quartier de la ville et le quartier en deux, la chaussée d’Océanie et la rue Saint Hubert.
signature des accord de l'ANRU en février 2010