Master Class documentaire 2011

De Wikithionville

Cette année, la master class a réuni, du 24 au 28 octobre, une dizaine de participants, venus de Thionville, Metz et Nancy. Le thème du festival, Génération(s) : rupture/transmission était au centre des réflexions.

(c)Photo Républicain Lorrain

Le premier jour, après le traditionnel tour de table de présentation, une discussion s'est engagée sur le cinéma documentaire, ses différentes formes, et les possibilités de sujets à développer pour mener à bien la réalisation de trois courts métrages documentaires. Trois groupes se sont donc formés, et la semaine a été mise à profit pour écrire, tourner et monter les différents projets. Semaine intense donc, mais qui a permis au groupe de s'initier aux différentes étapes de la réalisation documentaire, non sans des moments de doute quant à la possibilité de tout terminer en à peine cinq jours. Les trois groupes ont pourtant pu présenter leurs travaux respectifs dès le vendredi soir.

L'un des films « On dit Cap sur les planches » s'est intéressé au travail de l'APEI de Thionville avec un groupe intergénérationnel de travailleurs handicapés, pour la création d'une pièce de théâtre.

Le film « Le temps ne fait rien à l'affaire », s'est interrogé sur le téléphone comme outil de transmission et de rupture à travers les générations.

Et le film « Bribes d'histoire(s) familiale(s) » est une réflexion expérimentale sur les traces laissées par nos ancêtres et celles que nous laisserons à nos descendants.

Au final, trois films très différents qui présentent des formes documentaires et des traitements du sujet complémentaires.



Renato, l'un des participants,sur le film "Bribes d'histoire(s) familiale(s) nous fait partager ses impressions :

"C'est ma troisième participation à la master class vidéo organisée par le centre Le Lierre. A la première j'ai appris qu'il fallait écrire son documentaire avant de le filmer et que le montage était essentiel. A la deuxième j'ai apprécié l'échange au sein d'une équipe et avec le public après la diffusion. Cette année j'ai voulu découvrir le documentaire sous une forme moins conventionnelle, sous la forme d'un court métrage. J'ai apprécié construire une histoire fictive avec des morceaux de vie réelle. En effet nous avons utilisé des photos, des objets, une lettre ayant appartenu à des vraie personnes. Tout cela mis bout à bout fait un récit qui peut parler à chacun de nous. J'ai aussi compris que, même si l'on a des idées bien construites, il est intéressant de s'ouvrir à l'autre et de mélanger les énergies. Nous étions trois dans l'équipe, d'âge, de parcours et de vie différente. J'en suis sorti enrichi. Les barrières de génération, de culture ou de point de vue semblent tout à coup plus poreuses qu'infranchissables. N'était-ce pas cela le sujet de cette master class : génération(s), rupture / transmission ?"


Bribes d'histoire(s) familiale(s)

Un film de Renato Fontana, Rute de Suza et Raymond Vinckel

6min51


Martine, participante également, sur le film "On dit Cap sur les planches", nous fait partager son expérience :

"Educatrices dans un service de formation extra-professionnelle pour ouvriers de C.A.T (" The soutien centralisé des C.A.T. de l'A.P.E.I de Thionville" pour ne pas le nommer), nous avons eu la chance de pouvoir participer à la Master Class que propose le centre Lelierre, dans le cadre de son festival vidéo: "Le Réel en Vue". Le thème retenu cette année ? génération(s): rupture/transmission. Et ça tombait pile poil avec un de nos projets les plus chers: celui de réaliser un film autour de notre pièce de théâtre, une pièce particulière dont les enjeux collaient plutôt bien avec le thème du festival cette année. C'est ainsi que nous nous sommes rendues à la Master Class, documents en main, afin de découvrir, apprendre, comment réaliser un court documentaire à partir de tous nos éléments.

D'autres personnes se joignaient à nous durant cette semaine, des personnes de générations différentes, d'horizons différents. Tous n'avaient pas un projet précis en tête. Mais c'était pas un problème.Nous nous sommes alors très vite apprivoisés les uns les autres, et ces rencontres se sont avérées très riches: échanges, partages, idées, réflexions, boutades, stress (un tout petit peu, et du bon SVP !). Bref, vous mélangez le tout avec un soupçon d'ignorance des uns et une goutte d'expérience des autres (à inverser ensuite). Le tout sous la direction de notre chef d'orchestre: Juliette Loizeau, et vous obtenez 3 films cohérents, intéressants, émouvants.

Moi, personnellement, je n'y connaissais pas grand chose en la matière. Je n'avais jamais monté de film de ma vie.ç'est à peine si j'avais déjà utilisé un camescope ! Mon arme? La plume. L'envie de communiquer aussi. Je n'ai donc pas eu de difficulté à écrire en partie la trame de notre film, ni d'aborder les gens dans la rue pour les interroger sous les yeux de mes caméragirls de collègues. Mais, plutôt mémère en matière de technologie, j'ai laissé faire mes partenaires de la semaine (faute de temps), en les observant. J'ai tout de même ainsi appris des choses sur le montage. Et puis, qui sait? peut-être qu'on me laissera revenir l'année prochaine... En tout cas, si c'était à refaire...

En attendant un grand merci à Thierry Léger et à Juliette Loizeau de nous avoir fait ce beau cadeau!"


On dit : "Cap sur les planches"

Un film de Martine Dabe, Karen Cardilali, Aurélie Petitjean et Céline Hergott

7min58


Emeline : "c'était une semaine très intense et très riche. Ca m'aura permis d'acquérir de bonnes bases pour mes futurs montages vidéo. D'une part dans la manipulation du logiciel de montage mais surtout de connaître les bonnes questions à se poser avant de filmer pour avoir des images facilement exploitables par la suite. Merci à tous pour tous vos conseils. Nous avons maintenant la méthode, à nous de laisser libre cours à notre créativité!"


Le temps ne fait rien à l'affaire

Un film de Emeline Deloulme, Paraclet Soundoulou et Christophe Roser

10min14


Les 3 réalisations ont cette année fait l'objet d'une séance spéciale lors de la semaine du festival, avec une diffusion au Cinéma Scala le soir du jeudi 17 novembre. Chaque groupe a ainsi présenté son travail devant un public venu en nombre.


Voir également : blog du festival


Plusieurs articles de presse ont été publiés autour de la master class :

Journal La Semaine

Ecouter Lor'FM : Fichier:Enro masterclasse.MP3

Reportages sur le festival : thionville tv