« Un ami sort de l'ombre à ta place. »
Nombreux sont les hommes et les femmes qui sont tombés pour la liberté. Pour la libération de la France, de la Lorraineet de Thionville, ils ont donné leur sang. Néanmoins, ils ont une chose en commun : la résistance. Qu'elle ait été active, c'est-à-dire la résistance armée contre les Allemands et le sabotage, ou passive, autrement dit le refus de travailler, de se soumettre, elle aura au moins permis l'affaiblissement de la bête qu'était l'idéologie nazie et le ralentissement de la machine de guerre.
Soldats et résistants ne sont pas tombés en vain.
À présent sortent de l'ombre ceux qui veulent perpétuer le souvenir des combattants de la liberté, faire de leur sacrifice un devoir de mémoire et glorifier leurs noms. Il faut exhumer les preuves de la résistance dans la Moselleannexée et se remémorer le nom des libérateurs.
« La flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas. »
Charles de Gaulle
Les monuments commémoratifs
La Voie de la Liberté
La Voie de la Liberté est née à la demande du Commandant Guy de la Vasselais. Ancien chef de la mission militaire française de la liaison tactique près du XXe Corps de la III Armée américaine, le Commandant G. de la Vasselais a voulu rendre hommage aux soldats américains. Les bornes rappellent la reconnaissance des populations sur la route des Alliés vers la liberté.
Quatre tronçons composent la Voie de la Liberté. Chacun est associé à une phase précise de la campagne des armées américaines. Le premier tronçon, qui va de Saint-Mère-Eglise à Cherbourg, est associé aux primes opérations du débarquement. Ces manœuvres aboutirent à la prise du port de Cherbourg.
Le deuxième tronçon correspond, de Sainte-Mère-Eglise à Avranches, à l'action des troupes de choc. Parachutées et débarquées, elles parvinrent à établir et à développer la première tête de pont sur le Cotentin.
Le troisième tronçon, d'Avranches à Metz, se rapporte à l'avance de la III Armée américaine, le général George S. Pattonà sa tête, après sa percée.
Le quatrième tronçon, de Metz à Bastogne, illustre les combats qui aboutirent à l'échec de la contre offensive des armées du Reichdu maréchal von Rundstedt en décembre 1944.
Des bornes de la Voie de la Liberté se dressent à Thionville, sur la Place de la République, Avenue Albert 1er, Avenue Comte de Berthier.
À Thionville, les bornes furent inaugurés le 11 novembre 1954.
La stèle de Patton (Place Patton)
En 1953, un monument fut construit à Thionville en souvenir du général Georges S. Patton.
La stèleen granit des Vosgescomporte les deux faces de la médaille commémorative, frappée en l'honneur du Libérateur de la Lorraine. On trouve également une plaque de bronze comportant l'inscription " Grateful ".
La croix métallique (Place du Luxembourg - Au bord de la Moselle)
Une croix métallique, d'une hauteur de 6 mètres, se dresse au bord de la Moselle. De par sa présence, elle commémore le lieu de franchissement de la Mosellepar les troupes américaines. Monseigneur Léon Schmit bénit le calvaire le 11 novembre 1954.
Le Mémorial de la Déportation et le Cimetière Juif :
À peine arrivées à Thionville, les nazis entamèrent leur entreprise consistant à éliminer toute trace de présence juive.
Une fois avoir déclenché un incendie dans la synagogue de 1912, ils les rasèrent, puis profanèrent le cimetière Saint-François. Ils détruisirent toutes les pierres tombales juives.
Le 3 septembre 1956, la communauté israélite, en souvenir de ses morts, a inauguré un mémorial à l'allure étonnante. Les pierres tombales récupérées ont servi à sa construction, surmontées par l'étoile de David. Rebâtie entre 1955 et 1956, la synagogue a été inaugurée le 10 novembre 1957.
Les lieux de souvenir
Avenue de Gaulle (Arrêté du 6 juin 1946)
D'emblée, dès la Libération, avec approbation préfectorale du 5 novembre 1944, cette dénomination a été donnée à l'avenue.
Avant l'arrêté, l'avenue s'appelait : Avenue du Maréchal Pétain.
Le 2 juillet 1961, les Thionvillois eurent l'honneur de recevoir le Président de la République Française Charles de Gaulle.
Square Bir-Hakeim (Arrêté du 10 février 1954)
Sous le commandement du général Koenig, des unités F.F.I.., dont deux bataillons de la Légion Etrangère, résistèrent aux Germano-italiens du 27 mai au 11 juin 1942 à Bir-Hakeim, en Libye. Forçant le blocus, ils parvinrent à rejoindre les forces britanniques en retraite.
Square Jean Moulin (Arrêté du 2 novembre 1983)
Jean Moulin, né le 20 juin 1899 et mort présumé en gare de Metz le 8 juillet 1943, fonda le Conseil National de la Résistance. Préfet à Chartresen 1937, il refusa, en juin 1940, de signer un document que lui présentaient les Allemands et qui accusait de multiples exactions les soldats coloniaux.
En 1941, à l'automne, il gagna Londres. Le Général de Gaulle le nomma délégué pour la zone non-occupée, avec pour mission de fédérer tous les mouvements de résistance sous l'autorité du comité de Londres. Ses efforts le conduisirent à fonder le CNR en mai 1943, qu'il présida.
À la suite d'une trahison, il fut arrêté par la Gestapoà Caluire, dans la maison du docteur Dugoujon, le 27 mai 1943. Il mourut pendant son transfert en Allemagne. En 1964, sa dépouille fut déposée au Panthéon.
Square du 11 novembre (Arrêté du 6 juin 1946)
Cette dénomination fut donnée en souvenir du 11 novembre 1918, jour de l'Armistice, et du 11 novembre 1944, jour de la libération de Thionville.
Rue du Chanoine Vagner (Arrêté du 10 février 1954)
Né à Buding le 10 février 1861 et mort à Mâcon le 10 mars 1943, il dut, pendant la Première Guerre Mondiale, quitter Thionville. En mai-juin 1940, il fut évacué avec sa paroisse en Charente-Maritime.
Place Patton (Délibération du 10 mai 1946)
Patton George Smith, né le 11 novembre 1885 et mort le 21 décembre 1945, fut l'aide de camp de Pershing. Il participa, en 1917 et en 1918, aux combats sur le front français, en particulier à l'offensive sur Saint-Mihiel.
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, il participa à la campagne de Tunisie, puis à celle d'Italie, à la tête de la VIIe Armée américaine. Lors du débarquement de Normandie du 6 juin 1944, il fut d'abord tenu en réserve, mais, à la date du 2 août 1944, il lança une offensive foudroyante par le couloir d'Avranches. Il conduit ainsi la Bretagneavec une partie de son armée, tandis que l'autre ralliait Le Mans, puis Alençon , et finalement prenait à revers la VIIe Armée allemande. Dans sa lancée, Patton occupa Orléans, franchit la Seine, après quoi il se dirigea vers la Lorraine. Il occupa successivement Nancy, Epinal, Metz et Thionville.
Le 25 novembre 1944, il remit à Thionville, au colonel William Collier, les insignes de brigadier général. Dans la séance du 20 novembre 1945, le conseil municipal le fit citoyen d'honneur.
Par surprise, Patton franchit le Rhinà Oppenheim, le 23 mars 1945. Il atteignit la région de Kassel, avant de se rabattre vers le Sud-Est. Finalement, il pénétra en Tchécoslovaquie.
Salle Jean Burger (près du Théâtre Municipal de Thionville)
Né à Metz le 16 février 1907, Jean Burger, dit " Mario ", était le chef du groupe de résistants Mario. Arrêté le 21 septembre 1943, il fut déporté et son groupe décimé.
Allée de la Libération (Délibération du 8 avril 1963)
Le nom d'Allée de la Libération fut donné à la rue où pénétrèrent des troupes américaines le 12 septembre 1944.
Boulevard du XXème Corps (Arrêté municipal du 6 juin 1946)
La rive gauche de Thionville et la rive droite furent respectivement libérées, le 12 septembre 1944 et le 11 novembre 1944, par le XXème Corps de la III Armée américaine du général Walton Harris Walker.
Rue du Souvenir Français (Arrêté du 18 décembre 1963)
La rue tient son nom de l'Association éponyme ayant oeuvre pour la mémoire des " Morts pour la France ".
Rue du Général Welwert (délibération du Conseil Municipal de Thionville du 10 mai 1946)
Né le 30 octobre 1884 à Thionville, Welwert Marie Joseph Edouard commanda les troupes de la Division de Constantine en 1940. Il fut promu général de division en 1941. En 1942, à la tête de sa division, il reprit le combat contre les Allemands en Tunisie.
Le 10 avril 1943, sa compagnie s'empara de la crête de la plaine de Kairouan. C'est alors que Welwert se porta en première ligne et que sa voiture sauta sur une mine. Ses hommes l'en retirèrent mort. Il est fait grand-croix de la Légion d'honneur. Eisenhower, commandant en chef des troupes alliées, l'élèvera à la dignité de commandeur de la " Legion of Merit " à titre posthume.
Promenade Leclerc (Arrêté municipal du 10 février 1954)
Leclerc Jacques Philippe de Hauteclocque, né le 22 novembre 1902 et mort le 28 novembre 1947, Maréchal de France, servit en premier lieu au Maroc. Il entra à l'Ecole de guerre en 1938, après sa nomination en tant qu'instructeur à Saint-Cyr. Il échappa aux Allemands à la débâcle de mai-juin 1940 et réussit à rallier l'Angleterre, où il se lia d'amitié à de Gaulle. Celui-ci lui enjoignit de gagner l'Afrique. Sous le nom de Leclerc, il fit passer le Camerounsous autorité gaulliste en août 1940.
À partir de janvier 1941, il conduisit une série de raids contre les postes italiens de la région libyenne du Fezzan, prit l'Oasis de Koufra en mars 1941, avant de s'illustrer dans une campagne de part le Fezzan. Sa jonction à Tripoliavec la VIIIe Armée de Montgomerysurvint le 26 janvier 1943.
En Normandie, il combattit, sous les ordres du général Bradley, à la tête de la 2ème Division Blindée. Les Américains lui permirent de faire son entrée à Paris, le 24 août 1944, en premier. Il y reçut la capitulation du général Von Choltitz.
Leclerc participera ensuite aux batailles des Vosges et de l'Alsace, puis prendra Strasbourgdans les combats du 23, 24 et 25 novembre 1944. En vertu de son serment fait à Koufra, il vit à nouveau le drapeau français flotter sur la cathédrale de la ville. Finalement, il pénètrera en Bavière, jusqu'à Berchtesgaden, où se trouvait le Berghof, le " Nid d'Aigle " d'Adolf Hitler.
Le Pont des Alliés (depuis 1954)
Le Génie militaire français fit sauter deux arches du pont de 1846 entre le 10 et le 15 juin 1940. Dès leur entrée à Thionville, les Allemands pallièrent la destruction de l'ouvrage par la construction d'une passerelle en bois, jetée entre les deux rives.
Dans le même temps, ils entamèrent la construction d'un nouveau pont à l'emplacement de l'ancien pont-couvert. Il fut mis en service en 1941. Au cours de la libération de Thionville, le mardi 12 septembre 1944, les Allemands firent sauter les arches centrales du pont datant de 1941. Les Américains, le 12 novembre 1944, rétablirent le passage en posant une charpente métallique entre la rive gauche et le tronçon du pont de 1846. Le matériel, auparavant, était déposé Place du Marché.
Néanmoins, la poursuite de la libération nécessita le transport la charpente métallique jusqu'à Landau.
Le pont de 1941 se vit remplacer par un pont inauguré le 1er octobre 1946.
L'actuel Pont des Alliés fut inauguré par le Président du Conseil de la République, M. Gaston Monnerville, le 8 novembre 1954.
Cour de Lattre de Tassigny (Arrêté municipal du 10 février 1954)
Jean de Lattre de Tassigny, né le 3 novembre 1889 et mort le 11 janvier 1952, Maréchal de France, fit ses études à Saint-Cyr et à Saumur. Dès le début de la Première Guerre Mondiale, il se fit remarquer en tant qu'officier de dragons. Passé dans l'infanterie, il termina la guerre avec cinq blessures, huit citations et la grade de capitaine.
Après la campagne de France, il fut nommé par Vichy commandant supérieur des troupes de Tunisie en 1941, puis commandant de la 16ème Division militaire à Montpellier en 1942. Lors de l'invasion de la zone sud par la Wehrmachten novembre 1942, il essaya de passer à la clandestinité. Néanmoins, il fut arrêté.
Suite à son jugement par un tribunal spécial français et à sa condamnation à dix ans de prison, il s'évada en septembre 1943. Il gagna l'Angleterre, puis Alger. Le 16 août 1944, il débarqua en Provence avec l'Armée B. Il s'empara de Toulon, puis de Marseille, avant de remonter les vallées du Rhône et de la Saône. Puis, il participa à la bataille d'Alsace, sauva Strasbourg reconquise en janvier 1945 et réduisit la Poche de Colmarle 2 février 1945.
Le 9 mai 1945, il signe à Berlin, au nom de la France, l'acte de capitulation de la Wehrmacht.
À titre posthume, il reçut la dignité de Maréchal de France.
Passage de la 131ème Batterie de D.C.A (Arrêté municipal du 24 juin 1986)
Cette voie relie les rues Saint-Martin et de l'Étoile à Veymerange. Elle rappelle que la 131ème Batterie du 402ème Régiment de D.C.A a combattu dans ce secteur pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Rue du 70ème R.A. (Arrêté municipal d'Oeutrange du 23 décembre 1969)
La rue rappelle la présence d'une unité d'artillerie à Oeutrangedurant la " Drôle de guerre ".
Les personnalités américaines
Walker Walton Harris
Né le 3 décembre 1889 et mort le 23 décembre 1950, Walker Walton Harris fut engagé, à l'entrée en guerre des États-Unis aux côtés des Alliés pendant la Première Guerre Mondiale, avec sa compagnie de mitrailleuses en France.
Le général Walker fut engagé dans les opérations militaires en Afrique du Nord. Sa valeur militaire fut remarquée. En 1943, le 4ème Corps d'armée de Walker devint le XXème Corps et fut intégré à la IIIème armée du Général Patton.
Avec le XXe Corps, Walker démontra, sur le territoire français, que son tempérament téméraire égalait celui de Patton. Au cours de l'été et de l'automne 1944, il libéra de nombreuses villes françaises, comme Angers, le Mans, Fontainebleau, Metz, Thionville et Verdun.
Le 16 décembre 1944, Thionville acclama ses libérateurs. Aussi les habitants reçurent le général Walker. Le Conseil Municipal de Thionville le fit citoyen d'honneur de la ville.
Walker répétait : " All my life, I have been a soldier and nothing else ! ".
Swanson Georges
Officier du 43rd Cavarly Squadron, le major George Swanson commanda le groupe d'assaut qui s'empare, entre le 3 et le 5 novembre 1944, de Berg-sur-Moselle. La Distiguish Service Cross lui fut décernée pour sa présence en première ligne.
Dans les combats de la libération de Thionville, il perdit ses deux jambes.
Branham Roger
Chef du Civil Affairs pendant les combats de Thionville, Roger Branham avait facilité la renaissance civile de Thionville. Il fut nommé citoyen d'honneur.
Lieutenant Colonel Autrey J. Maroun
Commandant du second bataillon du 378th Infantry Regiment, le lieutenant colonel Autrey J. Maroun tenait la tête de pont de Thionville. Son bataillon officiait en tant que corps de réserve de la 95th Infantry Division et remplaçait la 90th. En récompense de sa bravoure dans les combats du 11 au 15 novembre 1944, il reçut la Distiguish Service Cross. La Distiguish Unit Citation fut décernée à son bataillon, ayant pris les forts de Yutzet Illange. Deux cent hommes de la formation laissèrent leur vie sous le feu.
Colonel Christian H. Clarke
Le colonel Christian H. Clarke était à la tête du 358th Infantry Regiment, 90th Infantry Division. Son unité combattante fut la première à faire son entrée dans Thionville, le 12 septembre 1944. Jusque fin septembre, il opéra sur la tête de pont de la ville. Puis, il se joignit à la division censée attaquer les fortifications de Metz.
Consécutivement à la pause des opérations, en octobre, la 90th Infantry Division fut chargée par le commandement du XXth Corps de nettoyer la place de Cattenom. Placé sur le flanc droit de la division, le colonel Clarke dut réduire la résistance du fort de Koeningsmacker. Le 11 novembre, le colonel Clarke obtint la reddition des Allemands. Son régiment brilla par la suite dans les combats de Distroff(15 novembre) et de la ligne d'Orscholz (22-25 novembre). Sitôt le régiment en garnison au camp de Veckring, le colonel Clarke fut hospitalisé pour une pneumonie.
La commission municipale provisoire de Thionville
L'assemblée communale siégea pour la dernière fois le 5 février 1940. Puis, les Allemands prirent en charge la gestion des affaires communales. L'administration française reprit ses droits à partir du 11 septembre 1944. Une commission municipale provisoire fut formée jusqu'aux élections :
Le 14 septembre 1944, elle fut constituée :
Président : Lucien Guille
Vice-président : Georges Marchal
Service Ravitaillement : Pierre Merz et Thuillier Louis
Service Prévoyance sociale : Dr. Pierre Houncheringer
Service municipal et gérance des biens : Raymond Lesceux et Théodore Anselm
Service architecture et Service public : Emile Wagner et Emile Riedinger
Service Finances : René Schwartz
Du 16 au 19 septembre 1944, Georges Marchal prend la tête de la délégation provisoire :
Président : Georges Marchal
Service Ravitaillement : Pierre Merz et Thuillier Louis
Service Prévoyance sociale : Dr. Pierre Houncheringer et Alfred Koch
Service municipal et gérance des biens : Raymond Lesceux et Emile Riedinger
Service architecture et Service public : René Schwartz et Léon Herbeth
Service Finances : Emile Wagner et Théodore Anselm
Georges Marchal nomme, étant donné que la vice-présence est vacante, Maître Schwartz vice-président. Jean-Marie Desvignes succède à Georges Marchal, à sa mort, avant que Henri Léonard ne reprenne ses fonctions.
Les élections du 23 et 30 septembre 1945 permirent l'installation du conseil municipal définitif.
Les membres de la commission municipale provisoire de Thionville
Guille Lucien
Né le 25 août 1885, Guille Lucien fut arrêté, du fait de ses sentiments patriotiques, par la Gestapo en 1941. Il fut interné à la prison de Dijon. Comme la Gestapo ne disposait pas de chef d'accusation, elle dut le libérer. Guille Lucien profita pour apporter son soutien à la Résistance.
Fait Chevalier de la Légion d'honneur, il mourut à Troyesle 14 mai 1965.
Desvignes Jean-Marie
Né le 15 mars 1891, Jean-Marie Desvignes participa aux deux guerres mondiales. Sa bravoure au combat lui valut de nombreuses récompenses, dont la croix de guerre de 1914-1918.
Officier de la Légion d'honneur, il mourut le 13 juin 1976 à Thionville.
Marchal George
Né le 17 juin 1889, George Marchal fut professeur au Lycée Charlemagne. Alors qu'il était président de la commission municipale provisoire et qu'il rentrait à son domicile, les éclats d'un obus tombé près du temple protestant le tuèrent.
Leonard Henri
Né le 22 avril 1883, Henri Leonard fut expulsé le 16 août 1940. Il se consacra au sort des réfugiés mosellans pendant son séjour à Montauban.
Il mourut le 30 septembre 1965 à Thionville.
Schwartz René
Né le 8 août 1906, René Schwartz commanda une compagnie de mitrailleuses sur la Ligne Maginot pendant la Seconde Guerre Mondiale. Fait prisonnier le 19 juin 1940, il ne tarda pas à revenir à Thionville. Sous l'Annexion, il défendit ses compatriotes poursuivis par les tribunaux allemands.
Il mourut le 9 mai 1960.
Scharff Justin-Jean
Né le 26 avril 1903, Justin-Jean Scharff fut fait prisonnier de guerre par les nazis. Evadé quelque temps plus tard, il fonda et dirigea, fin 1940, un mouvement de résistance : Mission Lorraine. Le réseau a aidé des milliers de prisonniers de guerre français et alliés, ainsi que des déportés civils lorrains, à rentrer en France.
Jusqu'en 1944, il conduisit principalement des actions de résistance.
À la libération de Thionville, Justin-Jean Scharff, à la tête de ses troupes issues de Mission Lorraine, dotées de chars et convenablement armées, fournit un appui précieux aux Alliés. Seul, il libère de nombreuses localités à l'Ouest de la Moselle, au Sud et au Nord de Thionville.
Au cours des opérations, ses hommes capturèrent de nombreux Allemands, firent main basse sur du matériel et sauvèrent des civils de la déportation.
Pour consulter les articles sur l'Annexion de Thionville et la Libération de Thionville, cliquez sur les liens : [1] et [2]
Notes et références :
- http://fr.wikipedia.org/wiki/Thionville
- http://fr.wikipedia.org/wiki/Seconde_Guerre_mondiale
- http://www.wikithionville.fr/index.php?title=Accueil
- http://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Leclerc_de_Hauteclocque
- http://fr.wikipedia.org/wiki/George_Patton
Crédits photos : Archives de la ville de Thionville, Wikipédia et Wikithionville
Crédits documentation : SANTILLI Corentin & Archives de la ville de Thionville
Remerciement à LAGLASSE Dominique et à toute l'équipe des Archives municipales pour leur coopération à la création de l'article « Ami, si tu tombes... »
Article initié par SANTILLI Corentin